Nous pouvons rendre le système de santé de l'Ontario plus intelligent

25 mai 2022

Par Alanna Sokic, directrice des relations gouvernementales de l'ICC pour l'Ontario

Alors que la campagne électorale en Ontario entre dans sa dernière semaine, il est décevant de constater que nous n'avons pas entendu un meilleur débat public sur l'innovation en matière de soins de santé.

Bien sûr, tous les partis politiques ont des choses à dire sur les soins de santé en général, mais la plupart d'entre elles se résument à la construction de nouveaux hôpitaux ou à l'expansion des services pour les citoyens. En valeur absolue, les soins de santé représentent environ 37 % des dépenses du budget provincial chaque année.

Et bien sûr, nous sortons tout juste d'un cauchemar de deux ans avec la pandémie de COVID-19, où le système de santé de l'Ontario risquait fort d'être submergé.

L'année dernière, à la même époque, l'ICC parlait de la nécessité d'établir des passeports vaccinaux numériques. Il a fallu attendre des mois pour obtenir un fichier PDF téléchargé à partir d'un site web. Et il a fallu attendre encore un peu avant que la province ne soit en mesure de déployer des codes QR.

La pandémie a révélé la fragilité de notre système de soins de santé en cas de crise, mais elle a également mis en évidence l'énorme potentiel de l'infrastructure numérique pour améliorer le système.

Qu'il s'agisse des taux d'hospitalisation, de la surveillance des eaux usées ou du résultat d'un test rapide effectué sur la table de votre cuisine, la pandémie de COVID-19 nous a obligés à nous interroger sur la manière dont les données peuvent nous aider à prendre des décisions plus judicieuses et à gérer notre santé plus efficacement.

Nous avons également adopté la technologie pour fournir des soins de santé plus efficaces, avec un grand nombre d'Ontariens qui consultent un médecin par téléphone ou qui prennent un rendez-vous thérapeutique via Zoom.

Mais la vérité est que ces systèmes ont été créés dans un contexte de crise, et que nous devrions pouvoir faire beaucoup mieux si nous nous retroussons les manches et construisons des systèmes plus solides et plus résistants.

Par exemple, si vous pouvez télécharger vos résultats d'analyse à partir d'un site web ou consulter un médecin, ces systèmes ont tendance à fonctionner indépendamment les uns des autres. Si le gouvernement provincial a l'intention d'établir des normes de données claires pour les informations relatives aux patients, cela constituerait un grand pas en avant pour garantir que les différents systèmes puissent communiquer entre eux.

De même, si le gouvernement mettait au point un système d'identification numérique et d'accès des patients afin que toutes les données des patients soient accessibles et partageables par n'importe quel citoyen de l'Ontario, notre système disparate pourrait, avec le temps, commencer à ressembler davantage à une série de systèmes qui parlent tous la même langue et qui sont reliés de manière significative au niveau du patient.

Des entreprises de l'Ontario travaillent actuellement sur ce type de systèmes et adoptent les dossiers médicaux numériques et la connectivité sécurisée.

Il ne s'agit pas de banaliser la quantité de travail que cela implique. Ce n'est pas pour rien que les hommes politiques n'ont pas encore mis en place des solutions numériques. Les nouvelles technologies s'accompagnent inévitablement de problèmes qui doivent être résolus, et il y aura des désaccords sur la manière dont les données sont collectées, sécurisées et utilisées. Ce sont des choses difficiles.

Mais pendant la pandémie de COVID-19, la province a commencé à mettre en place la plate-forme de données sur la santé de l'Ontario, un dépôt central initialement destiné aux données de COVID-19. À terme, elle est en passe de devenir un centre plus large pour les données de santé des Ontariens.

L'Ontario est une province de plus de 14 millions d'habitants dotée d'un système de santé publique unique. Un dépôt centralisé des dossiers médicaux d'une population nombreuse et diversifiée pourrait constituer une occasion en or pour les chercheurs et les innovateurs de développer des services et des recherches.

Natalie Raffoul, avocate spécialisée dans la propriété intellectuelle et membre du Conseil ontarien des données de santé, a fait remarquer qu'une partie du défi consiste à élaborer une politique pour cette plateforme de données de santé naissante de manière à ce que les Ontariens bénéficient des innovations et de la recherche.

Il ne s'agit pas de monétiser les données de santé de l'Ontario. Il s'agit de veiller à ce que les innovateurs ontariens ne soient pas mis à l'écart par des multinationales étrangères qui essaieront d'exploiter nos données et de commercialiser les informations correspondantes.

En termes clairs, M. Raffoul m'a dit : "Les Ontariens ne sont pas intéressés par la vente de leurs données de santé et par le fait de devenir des vaches à lait en matière de données de santé.

Au contraire, nous devrions élaborer des politiques qui garantissent un riche écosystème d'innovateurs locaux. La manière de développer ce type de politiques est exactement le type de vision politique, économique et sociale que nous devrions espérer voir de la part de nos dirigeants.

Si l'Ontario ne s'attaque pas à ces problèmes difficiles et n'adopte pas ces technologies, nous ne ferons que rattraper le temps perdu. Ou pire, nous finirons par payer plus cher pour acheter des technologies et des services aux pays qui ont réalisé leur potentiel.

C'est maintenant que nous devrions discuter de la manière de tirer parti de nos innovateurs pour créer un système de santé plus efficace et plus efficient. Nous n'avons pas beaucoup entendu parler de ce sujet pendant la campagne électorale, mais il n'est pas trop tard. Après le 2 juin, nous aurons un gouvernement doté d'un nouveau mandat. De nombreuses entreprises innovantes de l'Ontario sont prêtes à retrousser leurs manches et à commencer à travailler sur ce sujet. Poussons Queen's Park à faire de même.

Si vous souhaitez en savoir plus sur le travail de CCI en matière de politique publique en Ontario, contactez Alanna Sokic directement.

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