Présentation du pré-budget de l'ICC au comité FINA
2 février 2022
Aujourd'hui, Dana O'Born, vice-présidente de l'ICC chargée de la stratégie et de la défense des intérêts, a présenté des recommandations prébudgétaires au Comité permanent des finances de la Chambre des communes.
Voici la déclaration préparée par Dana au nom de nos 150 entreprises membres, des entreprises technologiques à grande échelle dont le siège se trouve ici au Canada :
Bonjour, Monsieur le président, et membres du Comité permanent des finances. Je vous remercie de me donner l'occasion de présenter aujourd'hui l'importance du budget 2022 pour le secteur de l'innovation au Canada.
Je m'appelle Dana O'Born et j'interviens au nom du Conseil des innovateurs canadiens. Nous sommes un conseil d'entreprise national qui représente 150 des entreprises canadiennes à la croissance la plus rapide. Toutes nos entreprises membres ont leur siège social au Canada, emploient plus de 52 000 personnes et sont des leaders du marché dans les secteurs de la santé, des technologies propres, des technologies financières, de la cybersécurité, etc.
La résolution de la crise des talents post-pandémique au Canada et l'amélioration des résultats du Canada en matière d'innovation dans les domaines de la recherche, du développement et de la commercialisation sont deux priorités de notre proposition pré-budgétaire dont je parlerai aujourd'hui.
Tout d'abord, j'aimerais vous informer des pressions auxquelles sont confrontées les entreprises technologiques nationales au Canada.
Des gouvernements aux entreprises, en passant par les organisations communautaires et les particuliers, nous sommes nombreux à avoir adopté de nouveaux outils numériques au cours des deux dernières années.
Aujourd'hui, plus que jamais, les Canadiens font leurs achats, effectuent leurs opérations bancaires, étudient et se connectent en ligne, et cette demande accrue de services numériques a en fait contribué à alimenter un rebond économique dans le secteur des TIC après les sombres premiers mois de la pandémie.
Un rapport récent du CTIC estime que d'ici 2025, l'économie numérique du Canada emploiera 2,26 millions de Canadiens, soit 11 % de tous les emplois du pays, mais qu'il faudra pour cela créer 250 000 emplois supplémentaires au cours des trois prochaines années.
Je suis ici aujourd'hui pour dire que les membres de l'ICC et les entreprises à grande échelle du Canada sont déterminés à créer un grand nombre des nouveaux emplois nécessaires, mais qu'ils sont confrontés à un grave problème d'offre de talents qui a une incidence sur la croissance de cet important secteur.
Presque toutes les conversations que j'ai avec les chefs d'entreprise de nos membres portent sur les questions de main-d'œuvre d'une manière ou d'une autre. Les entreprises de grande taille ne peuvent pas JUSTEMENT maintenir leurs effectifs : elles doivent croître - rapidement - et l'ajout des meilleurs et des plus brillants talents reste une priorité constante.
Une récente enquête menée auprès des membres de la CCI a révélé que la plupart des entreprises prévoient d'augmenter leurs effectifs de 20 % au cours de cette seule année. Cela représente environ 10 000 travailleurs supplémentaires dans nos entreprises d'ici la fin de l'année.
Depuis des années, la pénurie de talents qualifiés est une préoccupation majeure de l'ICC, mais le récent passage au travail à distance n'a fait qu'exacerber le problème.
Les travailleurs qualifiés du Canada font désormais partie d'un marché du travail mondial, où la géographie n'est plus aussi importante qu'auparavant et où les entreprises du monde entier se disputent le même vivier de talents hautement qualifiés que les entreprises locales. Les entreprises technologiques sont à la pointe de cette transformation.
Nos innovateurs nationaux se retrouvent en concurrence féroce avec des entreprises mondiales qui peuvent offrir des salaires nettement plus élevés pour le même groupe de travailleurs hautement qualifiés.
Cette situation entraîne une inflation des salaires dans toutes nos entreprises, certaines d'entre elles ayant constaté que les attentes salariales avaient augmenté de 25 % au cours de l'année écoulée.
Pour répondre aux besoins en talents des entreprises à la croissance la plus rapide de notre pays, nous devons accroître la génération, l'attraction et la rétention de travailleurs qualifiés pour les entreprises canadiennes.
L'ICC a formulé de nombreuses recommandations sur la manière de relever ces défis, notamment en améliorant notre système d'immigration et en investissant dans des programmes d'amélioration des compétences et de recyclage. Je me réjouis de pouvoir discuter avec vous de ces idées aujourd'hui.
J'aimerais également attirer votre attention sur le programme de RS&DE du Canada et sur la nécessité de le réformer afin de stimuler l'innovation et de générer un meilleur retour sur investissement pour le Canada.
Ce crédit d'impôt est la pierre angulaire du financement de l'innovation au Canada, et il est utilisé par la grande majorité des membres de l'ICC.
Cela fait des années que nous demandons une réforme de la RS&DE. Lors des élections fédérales de l'année dernière, nous avons été encouragés de voir que les principaux partis politiques ont entendu nos appels et ont inclus des projets de réforme de la RS&DE dans leurs programmes de campagne.
Nous restons préoccupés par le fait que, alors que le gouvernement promeut un programme d'innovation, le programme de RS&DE ne permet pas aux coûts liés au développement et à la protection de la propriété intellectuelle d'être éligibles au crédit d'impôt.
La propriété intellectuelle est sans doute le bien le plus précieux dans l'économie de l'innovation, et la RS&DE manque cruellement de concentration sur la propriété intellectuelle.
Dans notre présentation budgétaire, nous demandons également au gouvernement de cesser d'accorder des incitatifs fiscaux pour la RS&DE aux entreprises étrangères qui exportent leur propriété intellectuelle à l'extérieur du Canada. L'incitation fiscale à la RS&DE, et en particulier sa partie remboursable, apporte une valeur matérielle et à long terme au Canada UNIQUEMENT SI la propriété intellectuelle découlant de l'investissement reste au Canada.
En l'absence d'une stratégie de propriété intellectuelle pour la RS&DE, le Canada fait de la philanthropie, et non de l'innovation, avec ce programme.
Outre la nécessité d'orienter le régime de crédit d'impôt vers le secteur technologique national, nous devons également déployer davantage d'outils pour protéger les idées lors de leur commercialisation, tels que les "patent boxes".
J'apprécie l'occasion qui m'est donnée d'être ici aujourd'hui pour présenter les leaders technologiques à forte croissance du Canada.
J'espère que vous prendrez le temps de lire [la proposition budgétaire complète de l'ICC](https://www.dropbox.com/s/1wf605nkcw67rez/2021-08-06 - CCI 2022 Pre-Budget Submission FINA.pdf?dl=0), élaborée en étroite collaboration avec nos membres.
Je vous invite également à faire connaissance avec les entreprises innovantes de vos circonscriptions et à comprendre les défis auxquels elles sont confrontées dans leur quête d'échelle.
Sans une base solide d'entreprises locales à forte croissance au Canada, nous ne serons pas en mesure de générer la croissance économique et la richesse publique nécessaires pour financer les services publics dont les Canadiens dépendent.
Je vous remercie et j'attends avec impatience vos questions.
-
Pour contacter Dana O'Born, envoyez-lui un courriel à l'adresse suivante : doborn@canadianinnovators.org
REJOIGNEZ LE BULLETIN D'INFORMATION DE LA CCI